
Dans le cadre de la construction de la nouvelle station d’épuration de La Roche-sur-Yon, un enjeu majeur réside dans la gestion des boues produites lors du traitement des eaux usées. La solution retenue s’inscrit dans une démarche durable et innovante, combinant méthanisation et valorisation énergétique. Ce choix permet non seulement de réduire l’impact environnemental, mais aussi de transformer ces sous-produits en ressources utiles.
Qu’est-ce que la méthanisation ?
La méthanisation est un processus biologique qui décompose les matières organiques en l’absence d’oxygène. Ce procédé génère deux produits principaux :
- Le biogaz, riche en méthane, qui peut être utilisé comme source d’énergie renouvelable.
- Le digestat, un résidu solide ou liquide, qui peut être valorisé de différentes manières.
Dans la future station d’épuration, les boues épaissies seront mélangées à des graisses pour faciliter la digestion, permettant ainsi une production de biogaz équivalente à 4 800 MWh par an. Cette quantité d’énergie renouvelable correspond à la consommation annuelle d’environ 2 000 foyers. Le biogaz produit sera directement réinjecté dans le réseau, contribuant à la transition énergétique du territoire.
Une valorisation énergétique efficace
Après la méthanisation, les boues restantes, appelées digestat, seront déshydratées puis valorisées par un procédé thermique. Ce processus s’appuiera sur une technologie de pointe, utilisant des températures élevées (entre 850 et 900 °C) pour transformer les boues séchées en une source de chaleur. Cette chaleur sera exploitée pour plusieurs usages :
- Le séchage des boues en amont du processus.
- Le chauffage des bâtiments de la station d’épuration.
- Le fonctionnement des équipements de traitement.
L’efficacité de ce système repose sur le caractère autothermique des boues séchées, ce qui signifie qu’aucune énergie externe ne sera nécessaire pour leur combustion.
La méthanisation et la valorisation thermique offrent une alternative performante et respectueuse de l’environnement, répondant ainsi aux enjeux actuels et futurs de la gestion des déchets. Grâce à ces choix, la future station d’épuration devient un modèle d’efficacité énergétique et de développement durable, transformant les contraintes liées aux boues en opportunités pour la production d’énergie verte et la préservation de l’environnement.